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Une petite histoire colorée du téléphone

Lors du lancement d’un nouveau modèle d’iPhone en septembre chaque année, les nouvelles couleurs offertes et l’effet qu’elles produisent sont souvent mis de l’avant. Mais bien avant l’avènement de l’iPhone, Bell met déjà l’accent sur le marketing des téléphones résidentiels.

Peu après l’introduction des combinés téléphoniques en 1930 (caractérisés par un récepteur et un transmetteur réunis en une seule pièce), Bell commence à travailler sur des téléphones de couleur.

Un groupe d’artistes et de concepteurs développent cinq couleurs : gris-vert, bleu foncé, rose antique, rouge pékin et ivoire. De plus, quatre finis métallisés sont offerts : laiton antique, doré foncé, bronze et argent oxydé.

Des images montrant les différentes couleurs de téléphone offertes durant les années 1930.

À cette époque, on produit seulement une petite quantité de téléphones de couleur. Et c’est la bonne décision, car dans les années 1930, cette offre colorée n’est pas populaire auprès de la clientèle. Une des raisons de ce manque d’intérêt vient possiblement du fait que le processus de production complexe rend difficile de donner la même nuance de couleur aux différentes composantes de l’appareil. De plus, le fini peint peut se décolorer et s’abîmer.

En 1941, l’introduction d’un matériau thermoplastique permet de modifier le processus de fabrication de manière importante, les boîtiers et les combinés étant dorénavant fabriqués en plastique plutôt qu’en métal. Cependant, les problèmes d’agencement de couleurs ne sont pas totalement résolus, puisque la nuance des composantes de couleur moulées n’est pas toujours uniforme.

Après la Deuxième Guerre mondiale, différentes industries, dont celles de l’automobile et des appareils ménagers, commencent à utiliser des couleurs de manière plus audacieuse. Bien que l’industrie du téléphone offre des appareils de couleur depuis de nombreuses années, des efforts constants sont déployés pour résoudre les problèmes d’agencement des couleurs. On lance donc un tout nouvel appareil téléphonique : le 500. L’appareil noir est introduit au Canada en 1952, alors que les options de couleur le sont en 1955. Par la suite, on met l’accent sur l’offre de couleurs nouvelles et différentes suivant les tendances de l’heure en décoration intérieure.

À gauche - Le téléphone 500 en différentes couleurs. Au centre - Un installateur de Bell montre un téléphone 500 bleu et un rose à des clientes. À droite - Une représentante du service à la clientèle de Bell avec des draperies et des tissus d’ameublement qu’elle utilise aux fins de démonstration.

Pour aider les clients à choisir la couleur la mieux agencée à leur décoration, les représentants du service à la clientèle de Bell suivent des cours sur la façon de promouvoir les couleurs.

Des salles pour la clientèle imitant les pièces d’une maison sont spécialement conçues avec du papier peint, des draperies et des tissus d’ameublement afin d’enseigner aux représentants des ventes comment créer un contraste ou assortir les couleurs de la maison et les couleurs de base du téléphone 500 : rouge, ivoire, vert clair, beige pâle et blanc. Plus tard, le rose et le bleu pastel sont ajoutés à la gamme des couleurs. Le personnel des ventes a également en main des échantillons de couleur pour aider les clients à faire le bon choix.

À gauche - Une publicité de Bell montrant plusieurs téléphones colorés (1967). À droite - Échantillons de couleur utilisés par le personnel des ventes de Bell.

Dans les années 1970, la couleur du téléphone est encore un facteur important dans le choix des clients lorsque Bell introduit une nouvelle gamme de téléphones pour répondre à la demande visant les dernières avancées technologiques, y compris les modèles plus élégants de la collection Résidence.

Et ce qui est épatant avec ces téléphones est qu’aucun étui n’est nécessaire; il cacherait leurs remarquables couleurs. 

Publicité de Bell montrant différents modèles de téléphones de la collection Résidence.